samedi 15 novembre 2014

ABSTRAIT... TEXTE DE MICHEL LAMBALLE

ABSTRAIT
Comme absence de trait.
Se lâcher, se délester
de tout ce qui s'impatiente en soi.
Oser l'exposer, oser l'exploser
dans un splash à la frontière
entre ce qui pourrait être taxé de foutage de gueule
et la sincérité abyssale
qui s'échine à traduire l'invisible.
Hommage au chaos
qui précède le tao.
Écriture métaphysique
plus que philosophique.
Rappel astrophysique.
Arrogance ou plutôt aplomb d'un non discours
au-delà des arguments.
Pose et repos de l'esprit.
Toutefois, détente en trompe l'oeil
de cet esprit qui feint de sommeiller.
Tentative d'une ébauche
de balbutiements
d'une grammaire de l'insondable.
Celui-là qui se délecte à fuir
tout filet qui pourrait l'encercler.
Expert en séduction,
passé maître dans l'art de la fascination.
Place à la mobilisation du voir.
Abstraction comme extrait de...
Tiré de...aspiré, inspiré et projeté
aux yeux de tous ceux
qui ne demandent qu'à éprouver,
ressentir ce qui s'est dit
ce qui se dit et continue de se dire
dans le gestuel d'un lâcher-prise
de talent, cela qui ne s'improvise pas.
Fruit d'un long voyage initiatique,
perce voir, oser voir
et en faire part
à qui est disponible
à s'entre voir dans le miroir
des origines.
Abstrait?
Voir...

"Oser", Acrylique sur toile, 210X140 cm, 2013

samedi 8 novembre 2014

SALON DE SABLE VERNISSAGE DIMANCHE 16 NOVEMBRE 16 HEURES ET MES COUPS DE COEUR DE LA SEMAINE

De nouvelles toiles pour le Salon de Sablé, rouge, rouge et rouge toujours!












Le bleu obsédant revient à peine dompté...


La peinture est portée par des rencontres et des maîtres à peindre, cadeaux de cet automne au gré des vents...
Coups de cœur de la semaine, Nikie de Saint Phalle, la fureur de peindre, l'imagination, l'audace et la révolte qui gronde, des toiles et des œuvres qui donnent envie de créer en toute liberté. Un parcours lumineux au Grand Palais.











Belle leçon d'une journée avec Hokusai et phrase à méditer:

"Depuis l'âge de six ans, j'avais la manie de dessiner la forme des objets.
Vers l'âge de 50 ans, j'avais publié une infinité de dessins,
mais tout ce que j'avais produit avant l'âge de soixante-dix ans ne vaut pas la peine d'être compté.
C'est à l'âge de soixante-treize ans que j'ai compris à peu près la structure de la nature vraie
des animaux,des herbes, des arbres, des oiseaux, des poissons et des insectes.
Par conséquent à l'âge de quatre-vingts ans, j'aurai fait encore plus de progrès.
A quatre-vingt dix ans je pénétrerai le mystère des choses;
A cent ans je serai décidément parvenu à un degré de merveille, 
et quand j'aurai cent dix ans, chez moi, soit un point, soit une ligne, tout sera vivant".


Que faisiez-vous le 1er janvier 2014? Et bien moi, je peignais...

Dans la douceur du 1er de l'An, choix d'une toile de lin de 70 x 70cm et du rouge que du rouge, un beau rouge de cadmium foncé, profond et sensuel mêlé à un soupçon de carmin.



Un grand élan de noir, coup de vent dans le rouge et tout le travail commence!







lundi 26 mai 2014

PULS'ART LE MANS 2014

Des draps aux grands gestes, bref une histoire de draps...
Des draps de grand-mère, du beau lin et du beau linge
Des seaux d'acrylique, de la craie et le plaisir retrouvé du pastel
Jeux de dessins sur la toile vivante et remuante
Lâcher-prise au fur et à mesure des ondulations du tissu et du plus grand des hasards
J'ai joué sur la toile en toute liberté...





Consultez le blog de Vivre l'Art Magazine: http://vivrelartmagazine.blogspot.fr/2014/02/nicole-anquetil-la-verite-du-geste.html

et venez à Puls'Art mercredi 28 mai à 18 heures 30

LES QUINCONCES DU MANS, LIEU DE CONVERGENCE DE TOUS LES ARTS


Du nouveau au Mans, un lieu unique pour tous les arts: Les Quinconces inauguré le 25 avril 2014


42 artistes du territoire sélectionnés pour entrer aux Quinconces et prendre d'assaut les nouveaux murs. Joie de pouvoir enfin placer des grands formats.


Des accrochages parfois un peu difficiles pour des grands taches résistantes...


Il fallait être au moins quatre pour réaliser l'exploit!









Mes coups de cœur du Puls'Art 2014, parmi les œuvres des artistes invités.




Ruta, malicieuse et talentueuse



Emmanuelle Renard à la Collégiale St Pierre La Cour




Elizabeth Garouste à l'Hôtel de Ville


dimanche 12 janvier 2014

L'ART DE CRISE AU HANGAR 43

Première installation au HANGAR 43 dans la "petite maison". Un espace nouveau de liberté ou il faut que je trouve en changeant de lieu une nouvelle façon de créer.
Cette liberté nouvelle repose sur le choix d'un nouveau support: les draps de coton et de lin, ces matériaux nobles et peu coûteux en période de crise!  C'est le peintre et ami Dominique Rossignol qui m'inspire ce choix.
Joie de clouer directement  le drap sur le mur comme au pilori pour mieux l'imprégner de jus d'acrylique, joie de voir le drap se transformer sous le poids de la peinture, le drap devient toile et s'anime, joie de retrouver le dessin pour souligner les hasards des chemins de la couleur.



Les draps alignés au cordeau deviennent fresque, plaisir des formes humaines, des végétaux et animaux qui s'entremêlent. Redécouverte de la craie et du pastel pour souligner, dessiner des contours flous, jeu des matières.









La vie mouvementée au Hangar 43 m'incite à aller encore plus loin, les trois draps alignés sont condamnés aux gestes décidés et sans concession...




Deuxième installation au Hangar 43 décidément très mouvementé. Je quitte la "petite maison" car trop à l'étroit et grimpe dans la mezzanine. La hauteur de plafond, la lumière sont propices à l'imagination. Je continue dans cet art de la crise!







Invitée d'honneur au Salon des Arts Plastiques de Sablé, je présente ce nouveau travail.



 



 


MES PEINTURES DE L'ETE

Naissance d'une toile au cœur de l'été. L'abstraction est toujours pleine de surprises. Au départ une obsession d'une couleur, le rouge puis une gestuelle forte, angoisse de savoir où l'on va. Ce sont les formes et les mélanges des couleurs qui auront raison de la volonté de l'artiste. Se laisser guider et aller à ce qui se passe sur la toile, oublier les intentions premières, accepter l'imprévu et l'inattendu.


Les motifs floraux s'installent résolument, une énorme fleur éclate sur les bords. Elle n'était pas attendue mais je sais qu'il faut la laisser éclore sur la toile.Elle est vivante et éclatante, c'est le résultat d'un geste qui étonne le peintre qui décide alors de se laisser embarquer dans un nouveau voyage de la création.


Le combat est incessant entre les rouges et les bleus qui se disputent la place sur la toile, les traces de l'affrontement tourbillonnent, les pétales font des ronds et prennent même un visage humain pour qui veut se laisser emporter par son imagination. Nouvelle hésitation pour le peintre débordé par ce qui se passe malgré lui! L'abstraction est dans la figuration, laissons le regard s'amuser et rêver.





Nouveau voyage de l'âme